Ce week-end, c’était le Goodwood Reivival. Un des plus grands rendez-vous automobiles de l’année et, pourtant, on en entend très peu parler dans nos contrées. Voici un cours de rattrapage flash si tu ne sais pas de quoi on parle quand tu entends les mots Goodwood et Revival dans la même phrase.

Le Goodwood Revival, c’est …

Quoi ? C’est un festival automobile qui ne présente que des modèles (motos/autos/avion) produits entre 1948 et 1966 alias l’âge d’or de la course automobile.
Quand ? Toujours en septembre, depuis 1998.
Où ? Sur le circuit de Goodwood, à Chichester. A ne pas confondre avec la côte de Goodwood, utilisée notamment lors du Festival of Speed.
Qui ? Des légendes et demi-dieux du sport auto.
Pourquoi ? Est-ce que je dois vraiment répondre ?
Comment ? En travers, tout le long.

Pour bien cerner l’ambiance, décomposons-la rapidement en 3 parties :

1. The People

Le Goodwood Revival, c’est la garantie d’une immersion totale dans les années 50 / 60. Voitures d’époque, circuit d’époque et aussi les gens de l’époque. Enfin, pas vraiment, parce que sinon, la moyenne d’âge serait très très élevée mais à la place, tout le monde se déguise pour revivre au mieux ces deux décennies. Trilby, Derby, Tartan, Prince de Galles, Newsboy Cap… hors de question que tu rappliques avec tes Nike Running parce que tu as des cloches avec tes chaussures de costard. Il est presque obligatoire de venir habillé « British ».
Petite leçon de style :

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2. The Cars

Certes, il y a également des motos et des avions, mais on ne va parler que de voitures, car je ne saurai, en fait, que vous parler de ça.
Comme vu précédemment, il ne s’agit que de voitures de 1948 à 1966. C’est vieux. C’est mieux. Du moins, c’est ce qu’ils pensent à Goodwood. Et comment leur donner tord quand tu vois la collection qu’ils exposent là-bas.
Des AC Cobra à foison, des Jaguar Type-D (jusqu’à 30 par course!) et Type-E à en faire une overdose, des Ford GT40, des Aston DB5, des Ferrari 250GTO… La liste est juste exagérée. Et si tu demandes combien ça coûte, on dépasse probablement le milliard de livres sterling. Ce qui nous amène à notre dernier point, celui qu’on préfère (après quelques photos)…



3. The Races

On l’a vu, tout le monde est déguisé et les voitures sont évidemment des modèles originaux d’époques. Mais, en plus de ça, l’essence est carbonisée, les pneus sont décomposés et la tôle est froissée.
Peu importe si les voitures valent des millions de milliards, le but, c’est de les piloter comme à l’époque. A fond, a fond, a fond.
Les pilotes sont souvent pour la plupart des légendes vivantes ou au minimum des demi-dieux (citons Sir Stirling Moss, John Surtees, Sir Jack Brabham, Phil Hill, Derek Bell, David Coulthard, Damon Hill, Gerhard Berger, Martin Brundle, Johnny Herbert…) mais des amateurs sont aussi présents.
Et quand il s’agit de mettre les voitures en travers, quitte à les envoyer dans l’herbe, tout le monde s’y met !
Quelques rayures, ça fait du spectacle et tout le monde est content (sauf peut-être les proprios).
Des vidéos parlent mieux que des mots.

Les quelques griffes qui ont été faite là, c’est déjà 5 ans de salaire pour toi et moi réunis.
A savoir qu’il y avait deux Ferrari 250GTO au départ et qu’une 250GTO vient de se vendre 38,1 millions de dollars aux enchères de Pebble Beach, soit la voiture la plus chère de l’histoire. Rien que ça.

Tous les moteurs de la galaxie devraient sonner comme ça.

Comme pour son événement frère, le Festival of Speed de Goodwood, il n’y a aucune limite au Revival. C’est plutôt l’événement de tous les excès. Les bons excès : ceux vitesse, de pédale de gaz, de dépassements… ceux qu’on aime. Et on se réjouit déjà d’être l’an prochain.

 

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