Passer le contrôle technique. Toujours toute une histoire. Entre le mythe des contrôleurs psycho-rigides, les files interminables et l’atteinte inestimable qui est apportée à votre porte-feuille, on finit par ne plus trop savoir ce qu’il en est réellement.

Bref, pour moi, l’échéance est tombée et il fallait que je m’y rende. Avant de vous enfoncer dans ce court article qui raconte une expérience des plus banales, sachez que je n’ai en aucun cas essayer de passer le contrôle avec des pièces non-homologuées comme une ligne d’échappement, un kit carrosserie, ou que sais-je. A l’exception peut-être (attention…), de mes clignotants à LED. Est-ce que ça fait quand même de moi un gros dingue qui a peur de rien ? Peut-être.

Quoi qu’il en soit, me voilà à l’entrée du contrôle technique. Dans la file « Sur rendez-vous », car, oui, pour une fois j’ai été malin, j’a pris rendez-vous.
Une seule personne devant moi. Ce qui me fait déjà remettre en doute le grand mythe des files interminables.
Une fois que cette unique personne a terminé son premier contrôle. C’est évidemment à mon tour.

Contrôle émissions

Comme le gros titre que vous venez de lire l’indique, le premier contrôle c’est celui des émissions.
Accueilli par trois jeunes gars qui, sans nul doute, travailent bel et bien pour le service public, je suis invité à avancer, tout en restant dans mon véhicule.

Après un léger check de la paperasse qui confirme que tout est en ordre et que je ne suis pas un hors-la-loi infréquentable, s’en suit un léger contrôle visuel. C’est là, précisément là, déjà, que les clichés du contrôle technique commencent.

« Oufti ‘ti, c’est nin l’échappement d’origine ça ! Hein que c’est pas l’échappement d’origine ? »
Si, si. Absolument, c’est celui d’origine.

« Hé, c’est combien de chevaux ça ? 200, hein ? C’est pas trop pour toi ? »
Pas de commentaire.

Trève de tout ça. Je maintiens la voiture à 2 500 tours pendant 10 secondes, comme demandé.
Sans surprise tout est ok. On me rend mes papiers. Au revoir, merci, bon week-end.

L’opération n’a pas duré plus d’une minute trente.

Contrôle freins, chassîs, suspension et tout le tralala

Round 2. Nouvelle file « interminable » composée d’une seule voiture isolée devant un volet. Trois minutes et demi d’attente, quelle horreur, je n’ai même pas le temps de consulter mon feed Instagram en entier…

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Le volet s’ouvre. Un gars de quarante-cinq balais avec une toute petit voix me dit d’avancer.
Contrôle des feux et optiques.
Grand stress… Mes LED vont-elles passer ? Je sens les gouttes de sueurs dévaler les pentes rocheuses qui me servent de colonne vertébrale pour se loger dans le tissu immaculé de mon siège baquet.

Relisez la dernière phrase.
On dirait presque du Kaaris (un « chanteur » de « rap »). Si vous ne connaissez pas, je ne vous invite absolument pas à aller voir de qui il s’agit. Cela vous ferait sortir de ce blog, vous perdriez le fil de l’article et ne verriez donc plus mes publicité AdSense. Je serais après dans l’incapacité de payer l’hébergement web de ce même blog, dès lors, ma vie s’écroulerait, je revendrais ma GT86, somberais dans l’alcoolisme et finirais ma vie seul avec un chien qui ne m’aime même pas et tout ça, à cause de Kaaris, que tout le monde aurait oublié d’ici là. Vous êtes prévenu(e).

Mes LED passent. Aucun soucis. Thug life.

Derrière, un groupe de mécanos s’est formé et ça discute GT86. Je ne parviens pas à déchiffrer ce qu’ils disent. Mais c’est indéniablement une voiture qui suscite l’intérêt chez les passionnés. Après tout, c’est la quintescence du plaisir automobile redevenue abordable, alors, comment ne pourrait-elle pas susciter l’intéret d’un passionné ?

Après cet exercice d’espionnage raté, s’en suit le contrôle de suspensions. Ça s’apparente à du Power-Plate pour une voiture. C’est donc affreux.

Ensuite, le technicien monte dans ma voiture. Je n’aime pas ça.
Il doit réaliser le test de freins. Il monte sur les rouleaux, engage le programme. Il calle. Ma voiture bondit en arrière. Sort des rouleaux. Je n’aime pas ça.

Après cette minute de très haute tension que je m’éfforce de cacher sous des sourires dégueulasses à cause d’une superbe moustache de Movember, on en arrive au dernier contrôle.

La voiture monte sur le pont et là le gars inspecte tout.
J’en profite pour lui demander si je peux regarder avec lui. C’est pas tous les jours que j’aurai la chance de voir l’envers de ma voiture aussi confortablement.

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« C’est fou hein ! Il est inscrit Subaru partout ! »
Je lui explique un peu l’histoire des conjoints Toyobaru. Voiture développée par Subaru, système d’injection Toyota… Blablabla.

« Oui oui ! Je suis au courant. La seule différence c’est que la Subaru est équipée d’un turbo et fait 250 chevaux. »

Ah bon. Inutile d’engager une discussion et de rétablir la vérité technique dans la tête de cet agréable monsieur, la mission c’est de sortir avec le papier et le plus vite possible.

Combien ça coûte ?

Fin de l’inspection. R.A.S. Direction le guichet. Le temps d’attendre que Michel finisse sa conversation avec Josiane sur le dernier épisode du Meilleur Patissier, on m’annonce le montant de l’opération : tarif – 38€.
Je paie et à dans deux ans !

Deux ans, oui, car la voiture a moins de 5 ans, moins de 100 000km, donc pas besoin de repasser l’an prochain. C’est encore mieux.

Durée totale de l’inspection : 16 minutes.

Et c’était pas si horrible que ça, contrairement à ce qu’on peut en dire…

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