J’avais équipé ma GT86 de pneus semi-slick Toyo Proxes R888 225/45/17 et enfilé mon casque qui n’a jamais de manqué de se battre avec l’appuie-tête qui est assez incliné vers l’avant.
Une chose s’est néanmoins très vite avérée, la GT86 est née pistarde. C’est sur le tarmac de Spa qu’elle m’a démontré, pour la première fois, toutes ses capacités.
Commençant par le moteur : très volontaire, il adore littéralement être poussé dans ces retranchements. Son régime, jamais en deçà des 5 000 tours teinte l’habitacle d’une atmosphère de course tout simplement géniale. L’huile reste à température, malgré les 28°C et le bloc ne fatigue pas. Mais forcément, avec 200 petits chevaux, à Spa, on se retrouve vite limité et Kemmel paraît long à côté de voitures d’exceptions comme des 991 GT3, des Aston, des GT-R… Il me tarde de pouvoir rouler à Zolder ou Mettet, circuits où un léger manque de puissance devrait être moins handicapant.
Le direction : Peut-être un poil trop légère. Avec les pneus semi-slicks, on dispose d’une vibration supplémentaire qui permet de cerner encore plus précisément ce qui se passe sur le tarmac. Petit soucis, je conduisais sans gants et, à 28°C, sans airco, les mains commencent inévitablement à glisser au bout de quelques tours. Sur circuit, le simili n’est pas ton ami.
Le châssis : génial. Un roulis bien contrôlé, des réactions saines et prévisibles. Même si les nouveaux pneus jouent un rôle déterminant dans le comportement et les performances de la voiture, le châssis n’est assurément pas en reste. Sans être miraculeux, le freinage est bon et reste relativement endurant.
Le toboggan des Ardennes, secteur où l’agilité d’un véhicule prend le pas sur sa puissance me voyait gratter les pare-chocs de fabuleuses voitures telles que des Porsche Cayman, des Aston ou encore des BMW M4.La transmission : cerise sur le gâteau. Plus on pousse et travaille la voiture, au mieux elle nous le rend. En chauffant à des températures plus élevées qu’au quotidien, la boîte de vitesses devient plus douce et légère tout en restant aussi précise. Assurément le meilleur « touché de boîte » que j’aie eu l’occasion d’essayer.
Globalement, il n’y a aucun à-coup quel qu’il soit. Les interactions sont fluides. L’embrayage ne faiblit pas. En entrée de virage, le talon-pointe est tellement simple et intuitif qu’il en devient orgasmique, tandis qu’en sortie, on est littéralement propulsé hors de la courbe avec une motricité parfaite grâce au pont autobloquant. Le tout est fluide, consistant et extrêmement gratifiant. Une fois de plus, un pur régal.

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