Cinq ans après son lancement en 2012, la Toyota GT86 (ainsi que la Subaru BRZ) s’est offert un petit lifting.
En 2014, de légères modifications avec déjà été apportées mais absolument pas de quoi parler de « nouvelle phase ». Il s’agissait seulement du remplacement de l’antenne par une antenne « aileron de requin », une modification au niveau de l’amortissement à l’arrière (nouvelle barre stabilisatrice), la mise à jour de la pompe à essence haute pression mais aussi la mise à jour des solénoïdes de contrôle des arbres à cames.
Il se trouve que j’ai réussi à convaincre mon meilleur ami de s’offrir une GT après qu’il ait essayé la mienne. Il a jeté son dévolu sur une phase 2 édition limitée en couleur Thunder Grey du plus belle effet. Mais, finalement, y’a quoi qui change exactement entre la phase 1 et la phase 2 ?
Niveau esthétique
La principale chose qui frappe, c’est la plastique de la belle qui a été revue.
- Nouveaux boucliers avant et arrières : plus en courbe, moins acérés, peut-être un poil moins agressifs
- Nouveaux optiques avant et arrières : à l’avant, les feux avants sont plus en phase avec les lignes du nouveau bouclier tandis qu’à l’arrière, les ronds de la phase 1 font place à des feux arrières plus épuré, plus design, tout simplement plus beaux que les controversés « feux Lexus » chromés de l’origine
- Nouveau spoiler : exit le spoiler pointu, anguleux et un tantinet douteux sous certains angles, maintenant, place à un spoiler surélevé avec deux ancrages aux extrêmités de la malle de coffre
- Nouvelles couleurs disponibles dont la limitée « Thunder Grey »
- Nouvelles garnitures latérales : situées au dessus des passages de roues avant. Fini le chouette logo boxer 86.
- Nouvelles jantes : les jantes d’origines sont revues, plus anguleuses, plus agressives, mais pas spécialement plus belles selon moi.
- Édition limitée Thunder Grey : cette série limitée propose, en plus d’une livrée gris laqué sombre, de nouvelles jantes noires à bâtons, des coques de rétroviseurs noires ainsi que des freins performance Brembo.
Niveau Performance
De subtiles améliorations ont été apportées. La GT86 phase 2 affiche maintenant 205 ch pour 205 Nm soit 5 ch et 5 Nm en plus face à la phase 1.
- Nouveau collecteur d’admission : un nouveau collecteur d’admission en aluminium est disponible sur certaines versions au Japon et aux US
- Nouveau collecteur d’échappement : avec des diamètres de primaires et secondaires revus, il est probablement la raison principale de l’augmentation de puissance et de couple (le collecteur d’échappement étant le gros point faible des phase 1)
- Nouveau calculateur et nouvelle cartographie : je ne vais pas m’étendre sur le type de calculateur car c’est hors de mes compétences mais la nouvelle cartographie permet d’exploiter au mieux le nouveau collecteur et amoindrir le célèbre « torque dip » (trou de couple à mi-régime)
- Nouveau pont court : le point le plus important de ce facelift, la phase 2 conserve son pont autobloquant mais passe sur un rapport de transmission plus court de 4.3 à la place de 4.1 ce qui permet de favoriser l’accélération au détriment d’un régime moteur sur autoroute un poil plus élevé. Subtil, mais le changement se ressent.
- Meilleurs amortissement et direction mise à jour : même s’il n’y avait pas grand chose à reprocher à sa prédécesseuse, les ingénieurs ont tout de même trouvé le temps d’encore améliorer la direction qui est tout simplement la meilleure disponible dans cette tranche de prix.
Niveau de l’habitacle
Subtils encore sont les changements mais l’ambiance globale plus luxueuse dans la phase 2, sans aucun doute ! Les injections d’alcantara et la digitalisation du tableau de bord y sont pour beaucoup. De quoi faire taire les haters qui passent prennent un plaisir incompréhensible à dénigrer l’habitacle de la GT. Mais qui achète une GT pour son habitacle, sérieux ?
- Nouveau volant : avec de nouvelles commandes à la portée des deux pouces. Personnellement, je trouve que ça n’apporte rien et je préfère la simplicité du volant de la phase 1.
- Alcantara par-ci, alcantara par-là…
- Nouveau tableau de bord : il intègre maintenant un petit écran digital assez pratique mais SURTOUT, il intègre maintenant aussi la température d’huile, et ça, on aime.
- Nouvelle planche de bord : en une pièce maintenant, c’est vrai que c’est plus joli mais c’est du détail
- Nouvel infotainment : encore une fois, je ne vais pas m’attarder là-dessus dans la mesure où on passe d’un Nokia 3310 à un 5210 et que, personnellement, je ne l’utilise absolument jamais.
Et en gros, ça donne quoi quand on compare ?
Pour avoir la chance de pouvoir rouler avec l’une et l’autre, il est indéniable que la phase 2 est un poil plus aboutie, plus précise, plus directe, plus vive et plus agréable à vivre niveau habitabilité que la phase 1. Mais c’est vraiment à un poil, c’est subtil. Il faut rouler avec l’une puis l’autre pour véritablement s’en rendre compte. Elles distillent toutes les deux les mêmes sensations et le même plaisir.
J’imagine que sur le long terme, avec ses diverses améliorations et mises à jour, la phase 2 devrait être moins capricieuse. Je pense notamment à la pompe à essence haute pression des premières années de production qui finira toujours par faire un bruit de criquets et les nouveaux solénoïdes de contrôles d’arbre à cames qui font moins de bruits et prennent moins la rouille, si je ne dis pas de bêtises. Mais de mémoire, c’est réglé sur les modèles à partir de 2014.
En bon possesseur de phase 1, je n’ai jamais ressenti le besoin « d’upgader » pour une phase 2. D’ailleurs, hormis pour les feux arrières, je préfère l’esthétique globale de la phase 1.
In fine, c’est plutôt le prix qui devrait faire pencher la balance. Quand on voit le prix catalogue d’une phase 1 en 2012 (29k€) et celui d’une phase 2 Thunder Grey qui peut monter jusqu’à 37k€ aucun doute que les phase 1, resteront toujours plus abordables.
Il n’y a pas de mauvais choix. Faites juste le bon : offrez-vous une des deux.